Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monsegneur, je vous envoye les clefz de
2La Terrasse en nombre de douze. Jen layssès
3troys dernierement au syre Jaques de Perra pour
4faire sortir le boys du Trueyrieu et le porter au galletas
5quil ne soit desrobé, estimant quil vous sera bien
7necessayre y estant et que cest de bon boys que javoys
8reservé pour votre venue, ou de madame. Quant à ceulx
9de La Terrasse que vous sont venuz parler, je
10ne scay pas en quant de jours nous porrons
11avoir achevé en ceste ville. Toutefoys, je y ferey
12la plus grande dilligence quil me sera possible,
13pourveu que ce ne soit à votre dommage mesmes
14pour bailher la colleur mettre à voz vins que
15je ne puis , ne aultre, precipiter. Touteffois, jey
16escript à Mathieu suyvant votre commandement
17de venir pour sen prendre garde en mon
19absence, je ne scay pas quelle responce
20il mapportera et aussi au prieur de
21Chesilienne que me feroient de beaucoup de choses
22tous deulx, desquelz jaurois bonne fiance
23de ce quilz auroient en mein, cependant,
24je suyvroys à Lumbin et à La Terrasse
25pour donner ordre à ce que seroit de besoing.
26Quant à la pailhe de monsieur du Fay, il me
27semble que nen scaurés avoir melheur
28compte en granger que de luy, car
29sil vous fornit de pailhe, il fauldra
30que luy rendiés du foin en recompence
31pour norrir le bestal quil a de madame,
32aultrement ledit bestal en porroit
33estre plus mal tracté oultre ce quil nous
34faict entendre quil nest possible
35mectre en liver tout le bestal
36quilz ont pour cause du peu de foins et pailhe
37quilz ont recully ceste année comme la vente
38est telle, de sorte quil fauldra quilz vendent
39[v°] dudit bestal. Je ne puis bouger de
40ceste ville que vendanges ne soient
41faictes, mesmes que les Chappuis nont
42encores parfaict le pressoir alentour
43desquelz pour leur prouvoir de ce que
44leur fault dheure à aultre et
45pour les presser de travailher encores
46quile ayent faict et font fort bien
47leur debvoir. Quant aux fromages
48quil fauldra davantage, je nachepterey
49samedy prochein que sera jour de
50foyre, si jen treuve comme je
51croy quil fera. Hier, jenvoye
52les mulletz à La Terrasse qui sen
53remuèrent et portarent quelques cercles
54pour les thoneaulx et rapportarent
55des grandz banastes que nous y aurons
56pour les bestes. Quant aux petites
57banastes quil nous fault, jen
58ay achepté en ceste ville, lesquelles
59je lerrey icy si je nen ay affaire
60aultre par icy, touteffoys, je verroy. Quant
61au jardin, je ne treuve pas à qui le bailher
62sans fornir du foen, combien est vray que
63tout le vergier à moytié, tant du foin renvercé
65que ramé, il rendront cloz comme il le
66treuveront et formeront de toutes
67herbes, poys et febves qui doibvent venir en
68ung jardin pendant le temps quil
69y aura gens de votre troppe ou de madame
70de la reste dudit jardin pendant quilz le
71feront et tiendront, ilz en feront
72leur proffit, parquoy, monsegneur, vous
73me ferés entendre surce votre bon volloir.
74[85] Quant à vous envoyer quelque garçon
75destable, je nen ay point peu
76recouvrer, touteffoys, je men enquerrey
77et si jen puis treuver quelque, je
78le vous envoyerey. Quant à celluy que
79a battu la femme de Laval, je le ranvoys,
80au grand regret de monsieur lhuyssier
81procureur doffice, daultant que monsieur
82Areond Mestoit ne sera icy de
83quelques jours, daultant quil sen
84despartit du jour que le procureur arriva
85en ceste ville pour sen aller tenir
86pour monsieur de Sainct-André [mots barrés]
88Je ne puis leysser icy pour les affères que
89je y ay que tous ne soit mal à propoz et
90mesmes pour le jour de foyre que sera samedy,
91jen adverty monsieur Du Fay et
92le syre Perra de La Terrasse de
93ce quil fault faire estant arrivé audit
94lieu. Madame Marie mesmes quon na
95affaire dy porter du pein pour
96Loubin et La Terrasse et de lacher
97Si lon na lahault saller. Quant
98au meuble dudit Terrasse, je ley
99tout monstré audit Perra qui le monstera
100à madame Marie y estant, de
101sorte quil nest besoing que je y alle.
102Touteffoys, je jerrey toutes choses
103sil est de besoing que ainsi vous
104le me faictes sentir pour le moindre de
105votre maison ou aultre. Jey receu les lettres que
106avés escript à monsieur le president Bellièvre,
107lesquelles incontinen suyvant les votres, je remis
108à son logis pour les luy faire tenir. Je ne scay pas
109si on la faict comme lon ma promis des amis,
110quest tout ce que je vous puis escripre, après avoir
111prié le Createur
112monsegneur vous avoir en sa garde, de Grenoble, ce Vie
113sepbre 1571.Votre humble et obeyssant serviteur
114Jehan de brunel
115Je vous envoye
116une onche soye
117verde que ma
118cousté XIII s[ols]
119et six aultres de
120mavés mandé par
122Rivat pour faire
123des propoinctz
124aux pages au pris
125de X s[ols] laulmone.